Notice historique
Le lieu de Saint-Caprazy est mentionné pour la première fois dans un document d'archives daté d'août 1190. Une de ses habitantes,
Lombarde de Curvalle, donne, dans un testament en faveur de l'abbaye de Nonenque, tout ce qu'elle possédait au mas Andral. Ces
cisterciennes y avaient déjà installé une grange où nombre de filles de familles nobles entraient. Capital, cet acte marque la
présence d'un "castrum" et d'une maison à Saint-Caprazy, le document étant signé dans le "castrum de Sancto Caprisio, in domo
Guillelmi de Sancto Felicio". Guilhem de Saint-Felix est probablement moine de l'abbaye de Sylvanès où il semble remplir
d'éminentes fonction. Ainsi, à ce titre, il participe activement à la constitution du domaine foncier de cette abbaye. Après avoir joué
un rôle important dans la fondation des abbayes de Sylvanès et de Nonenque, les familles de Saint-Caprazy semblent se détourner
des ordres monastiques pour favoriser les ordres militaires et oeuvrent à la fondation de la commanderie Hospitalière de Saint-
Felix-de-Sorgues, sur la rive opposée à St-Caprazy, vers 1150.
Comme leurs prédécesseurs devenus moines de Sylvanès, certains membres rejoignent l'Ordre, et notamment Gaubert de Saint-Caprazy qui apparaît en 1159 comme le commandeur de Saint-Félixde-Sorgues. Dès le milieu du 12e siècle, la documentation concernant le hameau de Saint-Caprazy décroit au profit de celle touchant Saint-Félix-de-Sorgues. A partir du 13e siècle, la seigneurie de Saint-Caprazy n'est plus citée dans les textes que de manière sporadique et subordonnée à la vie de la commanderie voisine. Ainsi, sous l'Ancien Régime, Saint-Caprazy n’apparaît plus que comme une métairie dépendante de Saint-Felix. Le lieu se perpetue jusqu'à la première guerre mondiale à partir de laquelle il est abandonné.
(Francoise GALLET historienne de l'art )